Léna Balaud et Antoine Chopot : Nous ne sommes pas seuls
S2022:E01

Léna Balaud et Antoine Chopot : Nous ne sommes pas seuls

Episode description

Le mardi 22 mars à partir de 18h30, nous organisons une rencontre hors des murs de Par Chemins, au Brass (centre culturel communal, à 200 mètres de la librairie). Nous accueillons Léna Balaud et Antoine Chopot pour une présentation de leur livre Nous ne sommes pas seuls. Politique des soulèvements terrestres paru aux éditions du Seuil il y a un an. La présentation se déroulera en compagnie de Vinciane Despret, philosophe (ULG), autrice notamment de Habiter en oiseau. Ce sera également l’occasion d’illustrer par des propos politiques et sensibles les multiples communautés qui se rencontrent autour du Marais Wiels. Pour cette rencontre nous vous demandons de réserver en écrivant à maraiswiels@gmail.com.

“Comment faire alliance avec les puissances d’agir non-humaines ?”

Pour répondre à cette question, Léna et Antoine proposent de réajuster nos sensibilités, de cultiver nos capacités d’attention, pour nouer des alliances avec certaines formes non-humaines de résistance et d’étrangeté à l’écologie ravageuse du capital : espèces éteintes ou en voie de l’être, plantes indisciplinées et multi-résistantes, animaux non domestiqués, espèces sentinelles et bio-indicatrices…

Le capitalisme est un agencement écopolitique, une mise au travail du tissu de la vie, de la commune vitalité de l’ensemble des êtres vivants enrôlés à la production et à la reproduction d’un état du monde finalement inhabitable. Nous ne sommes pas seules à engendrer un “monde”, c’est-à-dire un tissu de lieux, de liens, que l’on habite sans les avoir construit seuls, nous ne sommes pas seuls à chercher à démanteler l’économie. Une politique des soulèvements terrestres suppose d’être attentifs aux invitations afin d’articuler l’action politique égalitaire des humains et les actions des puissances d’agir autres qu’humaines, pour constituer, par des actions conjointes, des communs multi-spécifiques.

“Parler au nom des non-humains, sans prendre le statut problématique de témoin ou de représentant, pourrait alors se résumer à dire comment leurs puissances d’agir nous “bousculent.”