Mars 2020, au vu de la situation de pandémie du Covid 19, Suzan·ne, tout comme ses collègues, doit suspendre ses activités. Dans un premier temps, elle s′adaptera. Reporter. Annuler. Téléformer. Dans un second temps, elle reprendra ses activités en appliquant le principe de précaution sanitaire = port du masque, distance sociale, aération des locaux. Toutefois, les situations se corsent ; des clivages s’installent au sein des groupes en formation et des équipes pédagogiques ; les injonctions se multiplient et se contredisent. Profondément, c’est tout le sens de son travail qui est remis en question. Septembre 2022, tout a repris comme d’habitude comme si la situation d’exception et les réalités apparues au moment de la pandémie étaient derrière nous. Or, notre époque continue d'être malmenée = terrorisme, inondations, guerre en Ukraine, crise énergétique… Que fera Suzan·ne dans d’autres situations où la démocratie parlementaire serait de nouveau mise à l’arrêt et où elle serait amenée à appliquer des règles édictées de manière non démocratique ? Et plus largement, à obéir à un ordre non conforme à ses valeurs ? De quels outils politiques dispose-t-elle pour exercer son métier de formateur·ice ? Les invité·es Pour éclairer ces questions, elle organise une rencontre avec : Geoffroy Carly, directeur du Cemea, vice président de la FESEFA et président de la chambre éducation permanente Christine Mahy, secrétaire générale et politique du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté Céline Nieuwenhuys, secrétaire générale de la Fédération des Services Sociaux Alain Simon, formateur à l’Académie nationale de police