8:53

Ep. 01 Sep 30, 2024

Un rituel de contre-cérémonie funéraire avec Maryne Lanaro

« Mesdames, Messieurs, vous êtes réuni⋅es ici pour dire un dernier au revoir à Jean-Jacques. Jean-Pierre ?! Oh pardon ! Ce temps d’adieu sera composé de quatre temps : l’accueil, la célébration, le recueillement, la séparation. La mort n’est rien, je suis seulement passé⋅e dans la pièce d’à côté. Je ne suis pas loin, je suis moi, vous êtes vous, le fil n’est pas coupé. Je vous attends, juste de l’autre côté du chemin. » La Maîtresse de contre-cérémonie funéraire Maryne Lanaro nous guide à travers une ligne du temps où nous (re)découvrons les rituels entourant la mort des époques passées en occident. Ce voyage nous permet de mieux regarder les rituels du présent pour se demander « Et si tout ça était à refaire ? ». Métamortem est une micro-cérémonie joyeuse qui tente de mettre en commun nos futurs souhaitables pour imaginer des cérémonies funéraires plus réjouissantes, sincères et apaisantes. À l’occasion de Feral, Maryne ouvre la parole sur cette manière de marquer le temps qu’est le rituel, nos seuils intimes et collectif à franchir. Maryne Lanaro est autrice d’espace, metteuse en scène et interprète. Ses recherches portent aujourd’hui sur le rituel funéraire laïque et les narrations autour des temps de la fin : intime et environnementaux. Avec le collectif Grand Dehors, elle propose des œuvres en espace public et espace autre, autour des notions de commun et de rituel. Elle officiante funéraire et collabore avec l’équipe STEEP de l’INRIA sur la question des narrations dans les récits public d’effondrement mais aussi avec la Coopérative Funéraire de Rennes sur la conception de nouveaux rituels. « Quand une soirée est ratée, on fait une contre-soirée. Souvent ça se passe dans la cuisine. On est serré, il n’y a de prévu mais le cœur de la fête est là ! Alors pourquoi on ne ferait pas un contre-hommage ? Une contre-cérémonie ? Quand il n’y a pas les mots, il y a les gestes. Quand on oublie, on peut se rappeler. Quand on ne croit pas, on peut toujours battre des ailes. »

4:43

Ep. 02 Sep 30, 2024

Un rituel intime de magnificence avec Stacy Makishi

« Vous pouvez fermer les yeux, vous installez confortablement et j’aimerais que vous imaginiez une personne dans votre vie qui vous aime vraiment beaucoup. » Pour Stacy Makishi (UK), les rituels invitent les parties niées, rejetées, abandonnées et férales de son âme à se manifester ; ils rendent l’invisible visible. Les rituels sont une forme de performance originelle, de connaissance directe du soi profond tout en étant la reconnaissance ultime qu’on ne sait rien du tout. Les rituels nous permettent de dire avec vulnérabilité et audace : « Je ne sais pas, mais je suis là. » Stacy Makishi a été transplantée à Londres de Hawaï. Comme un bonsaï, Stacy est petite mais vieille. Elle fait de l’art depuis plus de 40 ans. Fécondation croisée de l’art vivant, du théâtre, de la comédie, du cinéma et des arts visuels, son travail est aussi complexe qu’accessible, humoristique que stimulant, visuel qu’instructif. Makishi croit au pouvoir transformateur de l’art et s’efforce de partager son processus créatif avec les autres afin de mettre plus « d’aloha » dans le monde. Lecture et interprétation de l’anglais vers le français : Mathilde Schoenauer Sebag Titre original : Walking and Talking Each Other Home

10:09

Ep. 03 Sep 30, 2024

Un rituel anti-spéculatif avec le Râle

« Promoteur à ta tour d’avoir peur ! » Le Râle est un groupe d’activistes du futur (ou du passé) auto-proclamé à la suite du workshop « Désobéissance Magick » animé par Isa Frémeaux et Jay Jordan pour faire des actions magiques dans la ville. Il vous embarque entre canal et marais pour un rituel anti-spéculatif. Vous êtes en 2074, en pleine enquête capitalistologique. En vous promenant le long du canal, vous dépliez les imaginaires qui se sont affrontés autour de l’usage de cette voie d’eau dans la ville de Bruxelles. Comment les sortilèges de gentrification et de touristification ont-ils entravé le droit à ville ? Et quelles luttes ont permis de renvoyer le sort à l’expéditeur ? Empuissanté·es par votre voyage dans le temps, vous activez avec votre joyeuse troupe de sorcier⋅ex, amiex et militant⋅ex vos contre-récits par une action rituelle. « Promoteur à ta tour d’avoir peur ! » Avec Désorceler La Finance (BE), Inter-Environnement Bruxelles (IEB) (BE) et Labofii (FR).

12:02

May 21, 2024

Quel socle culturel pour changer de société ? - Postface Neuf essentiels pour des politiques culturelles réparatrices

Avec ce Neuf essentiels pour des politiques culturelles réparatrices, la collection des « Neuf essentiels » s’enrichit d’un dixième opus quelque peu différent des précédents. Si le principe reste le même : des textes introductifs donnant les balises de la réflexion proposée et une sélection de ressources pour la documenter, l’outiller et/ou aller plus loin, il s’agira ici – au-delà d’une thématique à explorer – d’inviter à réfléchir au type de société que nous voulons aujourd’hui, et au changement de modèle culturel que cela implique. À l’heure où l’activité humaine rend la planète de plus en plus inhabitable, il est urgent d’élaborer un nouveau modèle culturel non plus basé sur l’extractivisme et la domination de quelques-un·es sur l’ensemble des habitant·es de la terre, mais sur l’interdépendance et la mise en commun des savoirs et savoir-faire, des ressources naturelles. Pour cela, il nous faut rompre avec le système en place et sortir du capitalisme. Si la présente publication ne prétend pas apporter la « formule magique » qui nous permette de sortir de ce système dangereux, elle entend proposer des ressources, regroupées par mots-clés (patriarcat, écoféminisme, care, universel, éducation, travail, économie, récits,…), qui contribuent à outiller les lecteur·ices et tenter ainsi d’inverser le rapport de force. Lecture à voix haute par Catherine Vanandruel, membre de Culture & Démocratie et comédienne (Les Clowns à l’hôpital)